Cinq ans après la sortie de l'arrêt ministériel relatif à l'homologation des kits éthanol en France, et outre son caractère illégal vis à vis de la règlementation européenne dans ce domaine, voici les conclusions qu'on peut en tirer.
Les pseudo-agréments accordés, contre finance, par l'UTAC, de par leur forme, n'ont aucune valeur technique et n'offre donc aucune garantie sur le bon fonctionnement sur les différents moteurs mais aussi sur la longévité des composants.
De plus, la formation des installateurs n'étant absolument pas encadrée, la compétence de ces derniers se révèle souvent limitée face aux divers soucis éventuels pouvant être entraînés avec l'utilisation de l'E85. Face à ces problèmes, nombre d'installateurs finissent par arrêter cette activité, laissant ainsi de nombreux clients en difficulté.
A la lecture des déboires rencontrées par de nombreux automobilistes, le service après-vente s'avère régulièrement très long et souvent injoignable. De même sur le plan des garanties, celles-ci sont contractuellement très limitées et font reposer l'entière responsabilité sur les épaules de l'installateur.
En cas de souci, on constate que dans de nombreux cas, cela entraîne une immobilisation du véhicule et "un match de ping-pong" entre l'installateur et le fabricant du véhicule. Dans les cas graves, cela entraînera irrémédiablement une bataille d'experts.
Par ailleurs, en cas de dysfonctionnement avec un boîtier, certains proposent, à la place, une reprogrammation du calculateur. Cela permet ainsi à l'utilisateur de conserver sa mention flexfuel sur sa carte grise alors que le boîtier n'est plus présent ou plus branché.
Enfin, en cas de désinstallation, celle-ci laisse une trace indélébile en raison de l'ajout des plaques dans le compartiment moteur (une pour l'installation et une pour la désinstallation). Aussi, en cas de panne, le fabricant de la voiture pourra aisément se défausser de sa responsabilité.
En conclusion, ce texte (unique au monde) ne règle aucun problème dans l'ajout d'un kit éthanol sur les véhicules. De plus, il crée une barrière financière qui entrave la liberté de la concurrence, limitant l'offre et engendrant, in fine, des tarifs très élevés. Enfin, les nombreuses aides accordées (donc de l'argent public) ne bénéficient qu'à deux ou trois entreprises qui n'osent même plus afficher leurs résultats...
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